Octobre 2024
Habituellement, pendant une bonne ballade, on court, on papote. Ou encore on rêvasse ou on recherche (c’est la saison) des comestibles à préparer pour le dîner… L’association Sous les éoliennes a proposé une ballade naturaliste. Cela a permis de découvrir autrement le parc éolien de la Seauve à la Roche sur Grâne.
Épisode 1, sortie nature et inventaire de la biodiversité au pied des éoliennes
Pour vraiment voir ce qui nous entoure, il faut prendre son temps et être accompagné d’interprètes capables d’attraper délicatement un insecte pour nous le présenter, de reconnaître un oiseau par son chant, ou d’identifier une jeune pousse d’arbre en sous bois. C’est ce qui nous a été proposé lors de la première sortie nature et inventaire de la biodiversité ce cinq octobre 2024, au pied des éoliennes de La Roche sur Grâne. Maxime Roumazeilles, de Nature au cœur, nous a guidé pendant cette déambulation d’une journée.
Compte tenu de la date, il s’agissait principalement d’observer les orthoptères (sauterelles, grillons, criquets). Sur le site d’une vingtaine d’hectares, le groupe a fait des observations au fil de stations dans quatre milieux différents : à l’entrée du site (chemin caillouteux), en sous-bois de chênes pubescents, le long du cheminement de l’oléoduc et enfin dans une pelouse sèche en cours de fermeture, au milieu du massif.
Sur cette parcelle le groupe a réalisé un chronoventaire, protocole normalisé d’inventaire participatif. Une démarche scientifique, des clés de détermination et des espèces identifiées, et au cours de cette heure studieuse, l’étonnement constant devant le nombre et la diversité des insectes (qu’on ne réussissait pas souvent à attraper…) et des araignées présentes dans les herbes denses de la prairie.
La suite des épisodes, une redécouverte progressive du milieu sur le parc éolien de la Seauve
L’expérience sera reconduite trois fois par an, pour admirer et comprendre une nature sous climat méditerranéen et propre à la vallée du Rhône. Il s’agit également d’observer l’évolution d’un milieu pâturé au début du 20ème siècle, refermé en forêt par déprise agricole, dont certaines zones ont été défrichées pendant les travaux du parc éolien.
L’étude d’impact du projet avait identifié les pelouses sèches du site comme espace à protéger.
Est-ce que le cortège faunistique et floristique de ces pelouses à Xerobromion1 pourrait coloniser les nouveaux espace ouverts ? On a évoqué des corridors écologiques et un retour au pastoralisme sur le site comme autant de pistes susceptibles de favoriser un retour à ce milieu d’intérêt patrimonial.
D’autres animations viendront permettre de mieux connaître le site de La Seauve à La Roche sur Grâne. La colline héberge des éoliennes, une ligne haute tension, un gazoduc et un oléoduc. Elle voit passer le TGV sous le tunnel de Tartaiguille. C’est l’occasion de parler d’énergie, de réseaux, des paysages qui y sont associés. Autant d’enjeux de transition à interpréter sur un seul lieu !
Pour être tenu.e.s informé.e.s, vous pouvez suivre l’association Sous les éoliennes à travers leur compte face book ou écrire à sousleseoliennes@gmail.com .