Portraits de sociétaires dwatts – Bienvenue à Charlotte.

novembre 2024

Notre coopérative a passé le seuil symbolique des 200 sociétaires. Intéressons nous à celles et ceux qui nous ont rejoint récemment au sein de cette aventure coopérative : Charlotte Vailles, habitante de Die, a joué le jeu du portrait sous forme de questions-réponses rapides.

Pourquoi as-tu choisi de rejoindre dwatts ?

Charlotte Vailles

Cela faisait un moment que je voulais devenir sociétaire. En côtoyant plus souvent les équipes de dwatts dans les bureaux de l’Avant-Poste, j’ai mieux perçu ce que la coopérative faisait. Elle ne fait pas seulement de la production d’énergies renouvelables (sujet assez technique, où je ne voyais pas forcément ma place) mais réfléchit aussi à des questions de sobriété, et accompagne la montée en compétence des citoyen.ne.s sur les questions de transition écologique. J’ai passé le cap et pris des parts sociales.

La question de la réappropriation du sujet de l’énergie par les citoyen.nes à échelle locale, portée par dwatts, me paraît très importante. En effet, la transition énergétique nécessite des changements radicaux dans nos modes de vies (consommation, déplacement …), ce n’est pas uniquement une question technique (trouver des sources d’énergies alternatives aux fossiles). Cette transition ne peut pas « être imposée » par le haut : il faut se réapproprier les sujets, pouvoir être informé.e.s et devenir actrices et acteurs des changements nécessaires.

Comment vois-tu dwatts aujourd’hui  ?

Je vois la coopérative comme agissant concrètement à la fois sur la production d’énergies renouvelables et sur la réduction de la demande en énergie. Je vois aussi les actions de dwatts pour informer, faire monter en compétences sur le sujet énergie. Ces deux volets, faire et informer, sont complémentaires.

Je perçois aussi la dimension participative de dwatts, qui met les acteurs autour de la table – une autre condition indispensable pour réaliser la transition.

Cela se traduit notamment par son modèle coopératif. Par rapport à une entreprise classique, où la gouvernance et les bénéfices peuvent être captés par peu d’actionnaires, j’apprécie que dans le fonctionnement en SCIC1 les bénéfices soient réinjectés dans le projet et que les différentes parties prenantes participent aux prises de décision.

Est ce que au delà de dwatts, tu agis sur la transition ?

Oui par mon travail notamment. Je fais de la recherche sur les politiques publiques pour le climat avec I4CE – Institut de l’économie pour le climat. Son objet est de faire avancer l’action pour le climat, en créant de l’analyse sur les questions économiques afin d’alimenter les décideurs et le débat public.

Mon dernier projet2 consiste à évaluer dans quelle mesure les politiques publiques permettent aux gens de s’engager dans la transition écologique, notamment pour le logement (rénovation) et pour la mobilité (soit électrique, soit douce). La transition écologique ne pourra se faire que si tout le monde a accès à ces solutions, ce qui en pratique est encore souvent difficile pour les ménages modestes et les classes moyennes.

Je suis aussi co-présidente de l’Avant-Poste, tiers-lieu de la transition à Die, qui a pour but d’être une ressource pour les initiatives de transition dans le Diois.

De manière générale, l’écologie est un fil rouge qui guide de nombreuses décisions dans ma vie.

1 Société Coopérative d’Intérêt Collectif

2 Rapport octobre 2024 Observatoire des conditions d’accès à la transition écologique, édition 2024