Il y a deux mois, Jean-Pierre Brun partageait avec vous l’actualité du conseil de surveillance. Nous avons cette fois demandé à Christine Gondeau de nous parler du statut de SCIC choisi par DWATTS. En effet, la forme et le fonctionnement d’une entreprise ne sont pas anodins. Ils reflètent ses principes. Ils incarnent également une partie du projet de DWATTS : remettre la question énergétique aux mains des acteurs.trices du territoire.
En quoi cette forme d’organisation vous intéresse plus particulièrement en tant que membre du Conseil de surveillance et sociétaire ?
Cette gestion est statutairement démocratique : adhésion ouverte à toutes et à tous, 1 sociétaire = 1 voix en assemblée générale, transparence, examen et discussions des décisions lors des assemblée générales et via le Conseil de surveillance élu.
Mon statut d’élue en tant que représentante des habitant-e-s me permet de participer directement et concrètement à la bonne marche de notre coopérative en étroite collaboration avec le Directoire : les échanges sont francs et sincères ; les décisions prennent en compte les différents points de vue pour servir l’intérêt général.
Qu’est-ce qui vous paraît singulier par rapport à un statut d’entreprise classique ?
L’équilibre économique de la coopérative est l’objectif premier. 57,5% du résultat doit être conservé dans l’entreprise. Le taux de rémunération des parts sociales et des titres participatifs reste mesuré. Ces investissements financiers sont placés à moyen et long terme pour donner de la lisibilité à la gestion et garantir la pérennité de l’entreprise contrairement à la volatilité des marchés financiers qui visent une rentabilité maximale le plus rapidement possible.
En quoi le statut de SCIC, vous semble servir le projet de Dwatts ou des autres organisations que vous connaissez sur ce modèle ?
« Agir localement, penser globalement » : ce slogan des années 70 reste d’actualité dans le contexte actuel de mondialisation sauvage. Alors que le sentiment que « tout nous échappe » est prégnant, nous avons la possibilité de faire autrement.
Agir localement dans la vallée de la Drôme n’est pas utopique avec des engagements territoriaux forts (élus et collectivités, citoyens sociétaires, entreprises, investisseurs régionaux …) et des moyens concrets puissants (solaire, éolien, bois, géo-aérothermie …).
Maîtriser les coûts de l’énergie est aujourd’hui un enjeu social majeur de solidarité. Arrêter de polluer et piller la planète est à notre portée. Pour cela, nous ne devons faire obstacle à la convoitise des investisseurs privés essentiellement à buts lucratifs.
D’autres coopératives comme les Licoornes proposent des produits et services du quotidien au moyen d’un modèle entièrement coopératif qui vise notamment la solidarité, la durabilité, une profitabilité limitée et une gestion démocratique.
Focus : SCIC quésaco ?
Dans les mouvements citoyens de développement des énergies renouvelables, la SCIC est un e des formes utilisées. Il est en effet bien adapté à l’intérêt collectif porté par ce type de projet. Il permet notamment d’associer différents types d’acteur.trice.s : les citoyenne.s mais aussi les institutions publiques telles que les communautés de communes, ou encore des entreprises.
Si vous voulez en savoir plus vous pouvez vous reporter à notre foire aux questions ou encore aller plus loin sur https://www.les-scic.coop/presentation.