Edito de JB Boyer – décembre 2023
Ces derniers mois auront vu plusieurs événements de rassemblement du mouvement des énergies citoyennes en France. L’occasion de faire le point sur ces différents réseaux et comment la transition énergétique avance avec eux.
Rencontres TEPOS
Le premier événement est celui des Rencontres TEPOS (Territoires à Énergie POSitives) qui rassemblent depuis 2011 les territoires engagés dans des politiques actives de transition énergétique. À l’instar de Biovallée (un des fondateurs), d’autres collectivités françaises s’engagent pour des territoires produisant autant que ce qu’ils consomment, et même davantage dans des logiques de solidarité territoriale. Élus, techniciens et accompagnants se sont donc retrouvés pour trois jours fin septembre aux Monts du Lyonnais pour partager les expériences et les pratiques.
Au menu des discussions, les « zones d’accélération », mais aussi l’ingénierie territoriale. Des sujets extrêmement liés puisque, d’un coté l’État demande aux communes de définir (d’ici la fin d’année) les zones pertinentes pour des grands projets (éolien, solaire au sol, méthanisation), et, de l’autre, le manque de compétences sur les territoires se fait sentir (notamment pour définir les-dites zones).
L’occasion de se rappeler qu’en la matière le territoire est plutôt mieux doté que la moyenne entre, d’une part, les techniciens des collectivités et, d’autre part, les équipes d’Impuls’ER en lien avec votre coopérative préférée.
Ad’M EnR Citoyennes – Assises des Énergies Renouvelables Citoyennes
Co-organisé par l’ADEME, Énergie Partagée, la Banque des Territoires et AURAEE, l’écosystème des énergies citoyennes s’est réuni à Lyon le 17 octobre pour une journée intense de conférences et d’ateliers. Beaucoup de coopératives locales étaient présentes pour échanger.
Les sujets qui traversent aujourd’hui le mouvement sont notamment la montée en puissance des coopératives locales et la diversification des activités de ces dernières, notamment sur la chaleur qui reste un des parents pauvres de la transition énergétique.
Le concept de « Communautés d’énergie1 » a également occupé les discussions. Cette notion législative introduite par l’Union Européenne tarde à voir sa transcription dans la loi française, et surtout les bénéfices concrets que pourront en tirer les citoyens en se regroupant autour du projet de faire de l’Énergie un commun2.
Une offre globale
Participer plus activement à la transition locale, apporter une réponse et un appui à tous les porteurs de projets, intervenir sur l’ensemble des piliers de notre transition territoriale, voilà ce qui nous guide pour les mois et années qui viennent.
Tout cela nous amène à travailler nos modèles et nos offres. Nous avons récemment mis en œuvre des opérations d’autoconsommation collective (en service sur le triangle Die-Luc-Châtillon, et mais aussi sur Vercheny-Saillans-Mirabel) afin de vendre directement notre production (un prochain article détaillera ce dispositif), mais nous ne nous arrêterons pas là.
Pour réfléchir et élargir notre l’action sur le photovoltaïque, le bois-énergie, l’éolien, et la maîtrise de l’énergie, nous avons besoin de mettre en commun nos réflexions et notre énergie pour une transition énergétique qui nous ressemble. Rejoignez nous et participer à la transition à coté de chez vous !
1La notion de communauté énergétique citoyenne est définie à l’article L292-2 du code de l’énergie.
2Commun entendu comme un « ensemble de ressources collectivement gouvernées,au moyen d’une structure de gouvernance assurant une distribution des droits entre les partenaires participant au commun (commoners) et visant à l’exploitation ordonnée de la ressource permettant sa reproduction sur le long terme » B. Coriat (éd.), Le retour des communs. La crise de l’idéologie propriétaire, Les liens qui Libèrent, 2015, p. 38-39, se référant à E. Oström, Gouvernance des biens communs. Pour une nouvelle approche des ressources naturelles, De Boeck, 2010. Voir également https://shs.hal.science/halshs-03666637/document